Ces écrits sont et resteront à jamais gravés sur la toile pour retranscrire la souffrance que l’on ressent à des moments où a part écrire on n’a pas le choix que de crier sa souffrance. Écrire ne devient qu’une évacuation de l’émotion ressentie..
Les familles, les mamans, les papas, les filles, les femmes, les hommes, les fils, les copines, les amies, les amis.. vous qui vivez auprès d’elles, auprès d’eux. Eux, les êtres souffrants d’anorexie mentale n’ayant pas honte d’être désemparés, combattez jusqu’au bout ! Les chutes, les victoires contre ce mal s’entrechoquent. La lumière est et sera peut être oui, peut être, on ne sait pas, au bout du tunnel.
Un jour…
Lettre ouverte au combat contre l’anorexie entre toi et moi.
~ écrits 2018~
Anorexie,
Tu
Me
Nous bouffe !
Chaque jour un pas et un jour on est loin. Loin, c’est ça ! Loin, elle revient et vient de loin. Loin, au fin fond de son corps.
Ils savent ?
Ils, c’est vous, toi, eux, les voisins, les parents, les amis, la copine, les copains, les proches…
Proches vous avez dit. Juste proche alors ! Bref tous et toutes avaient votre opinion sur la chose. Mais en fait, personne ne sait. Non personne ne sait vraiment la réalité.
Leur, la réalité.
Leur, la vérité.
Leur lien véritable avec leur corps et leur esprit. Leur lien avec l’anorexique qui les habite. Car oui elles sont 3 dans ce même petit corps. En l’occurrence dans son Histoire qui par ricochet devient la mienne et celle de ceux qui l’entourent, se trouve Clémence, la voix qui l’habite, la taraude, la guette, la réprimande, la surveille. Et cette troisième personne : l’anorexique.
Complexité mais réalité ! Cette petite Fille, jeune fille qui hier était solaire, pétillante, drôle, indépendante. Oui indépendante aucun état fusionnel ! Elle se perd soudain dans les méandres d’un syndrome mal connu, mal reconnu qu’est l’anorexie, pourtant si présent !
C’est une question de combat, de volonté, de perfectionnisme avéré qui mène à un état de souffrance extrême. À en mourir pour certains, certaines quelques fois. Et sans exagération, je crois pouvoir écrire plus que quelques fois…
Aujourd’hui, elle est presque loin. Ma Clem, mon amour de fille, de jeune fille. Elle a combattu comme une lionne qu’elle est, démêlant les fils de son histoire seconde après seconde, minute après minute, semaine après semaine, mois après mois.
Cinq années ont passé …
Les reliques de la maladie rôdent encore… Encore aujourd’hui, le fantôme à pointé son nez. Une fois encore, la peur m'a saisit, m'a envahit. Ne faisant qu' enrôler mon corps et mon esprit, m'emprisonnant dans ces pleurs, cette angoisse terrifiante, du film qui se rembobine. Me plongeant dans une émotion telle qu’agir n'est plus envisageable pour moi. Je pleure, je hurle sur elle, sur cette douleur. Me poussant dans des actes d'urgence irréels. C'est ça l'urgence, du tout de suite, maintenant, immédiatement …
STOP ! Je t'aime tellement.
Je crois pouvoir dire, écrire à ceux qui jugent, qui ne savent pas que sortir de cet enfer ne se fait pas sans histoires, sans histoires pour elle, pour moi, pour nous…
Donner, tout lui donner : les clés du bonheur pour qu'elle revienne dans la réalité. Ce n'est peut être (ou pas d'ailleurs) la solution. Mais quelle solution ? La solution, les solutions… il me semble encore aujourd’hui qu’il n’y en a pas. Pas franchement, pas vraiment. Il faut les inventer jour après jour.
C'est le bon vouloir de son emprise sur son esprit qui décide et qui décidera. Ce fameux lâcher prise… Nos peurs sont réelles, nos craintes résistent, l’observation se fait sentir, le lâcher prise tarde. Elle souffre, je souffre, nous souffrons …
La laisser s’abandonner à elle-même et aux autres est la clé pour vaincre. Elle y est, encore un pas et demain tu seras loin très loin. Loin de l’enfer de l’anorexie.
Et si tu, moi, on, leur racontait ?
Chacun son tour
Toi
Moi
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